Pierre Fatus : des sketchs pour combattre la haine
Il est en colère. Il n’aime pas la tournure des événements, et on le rejoint sur ce sentiment. Énervé, certes, mais avant tout humoriste. Lui, c’est Pierre Fatus, clown engagé contre ce qui mine notre époque : les préjugés. Ce Que Pensent Les Hommes a pu voir son spectacle, « L’arme de fraternité massive« , qui joue tous les Samedi, à 18h, au Théâtre du Gymnase.
Alors que la lumière s’éteint, et la scène s’éclaire, Pierre Fatus rentre en scène pour mieux l’habiter. C’est qu’il va falloir la faire vivre, cette salle, la faire rire, et ce pendant plus d’une heure ! Et pas n’importe comment, car le clown est attendu sur un genre, ou plutôt sur un ton bien précis : l’irrévérence.
Prenons soin de ne dévoiler aucune vanne, car nous pensons que la seule façon d’apprécier ce rebelle du rire est de l’observer dans son milieu naturel. Là où il évolue comme un poisson dans l’eau, s’accaparant une scénographie parfaitement pensée, permettant à Fatus de passer d’un tableau à l’autre avec une fluidité agréable. Niveau mise en scène, le spectacle surprend : c’est d’une qualité supérieure.
Mais la matière, vous demandez-vous avec raison ? Ce qui fait la substantifique moelle d’un bon one man show, la percussion des mots, le rythme, tout ceci est-il au rendez-vous ? La réponse est positive, et plus encore. Faire rire n’est pas le seul but de Pierre Fatus. C’est évidemment son principal objectif, entendons-nous bien, mais comme tous les clowns il cache une dimension plus profonde. Celle-ci est toujours liée à l’observation faite du monde, comment l’artiste digère son époque. Apparemment, Fatus en a gros sur la patate.
On rit de tout, dans « L’arme de destruction massive« . Sans pour autant porter atteinte, sans pour autant insulter, calomnier, ou encore inciter à la haine. On ne fait que ressentir ce puissant élan de fraternité, qui existe encore en chacun de nous, malgré quelques épreuves économiques indéniables. Pierre Fatus nous fait rire, manie les mots et les gestuelles avec un talent certain, mais aussi touche juste quand il s’agit de décrire son époque. Quand il faut, aussi, voir au-delà des apparences, ou démasquer des sirènes aux chants perfides, dangereux, nauséabonds.
Quand vient l’heure de tirer sa révérence, Pierre Fatus a droit à une belle ovation, des applaudissements sincères, purs, et, alors que la scène s’éteint, de la joie de vivre sur les visages qu’il a su illuminer.
A venir, une interview que Pierre Fatus nous a gracieusement accordé. Restez connectés !
Et pour réserver vos places, direction Billetreduc.