catawiki présente un aperçu des techniques les plus courantes derrière la falsification de timbres
Catawiki, la principale place de marché dédiée aux objets d’exception, partage de nouvelles données sur les tendances de la contrefaçon, notamment des chiffres inédits concernant les timbres rejetés pour des raisons d’authenticité et les techniques les plus fréquemment utilisées pour tromper les collectionneurs. En 2024, les experts internes de Catawiki spécialisés en philatélie ont rejeté plusieurs centaines de soumissions rien qu’en France, soit une augmentation de 34 % par rapport à 2023. Parallèlement, les timbres figuraient parmi les cinq catégories les plus populaires en France en termes de volume de ventes, avec des dizaines de milliers de lots achetés par les collectionneurs français cette année.
Les timbres sont peut-être petits, mais les enjeux sont importants
« La contrefaçon de timbres existe presque depuis l’apparition des timbres eux-mêmes. On parle ici d’une culture de collection qui cumule plus de 150 ans de falsifications », explique Nicolas Pereira David, responsable de la catégorie Timbres chez Catawiki. « Certaines contrefaçons sont grossières, d’autres incroyablement sophistiquées, mais elles visent toutes à tromper. »
Comme dans d’autres catégories de collection, les timbres les plus souvent contrefaits sont ceux ayant une valeur historique ou marchande élevée. Mais une nouvelle tendance s’accélère : celle des timbres modernes à valeur faciale, souvent imprimés à l’étranger, conçus pour tromper les services postaux et les acheteurs ordinaires, plutôt que les collectionneurs avertis. « Ce qui est nouveau, c’est la vague de contrefaçons modernes fabriquées non pas pour les collectionneurs, mais pour tromper les systèmes postaux. » ajoute . « Nous avons vu une prolifération de faux timbres à valeur faciale vendus en ligne, souvent utilisés pour de véritables envois postaux. Grâce à notre expertise,, nous avons pu en bloquer des centaines avant même qu’ils n’atteignent les enchères. »
Voici, selon Nicolas Pereira David, les techniques de contrefaçon les plus répandues dans le monde de la philatélie :
1. Faux cachets d’oblitération
Le cachet d’annulation peut sembler banal, mais il est crucial. Un faux cachet peut transformer un timbre ordinaire en une rareté ou donner l’illusion qu’un timbre contrefait est authentique et utilisé. Les experts de Catawiki repèrent souvent des oblitérations incohérentes avec l’époque ou le lieu d’émission du timbre. Dans certains cas, le cachet est apposé à l’aide d’un tampon en caoutchouc ou d’une encre non conforme à un usage postal. Ces incohérences sont subtiles et nécessitent un œil entraîné.

2. Faux surcharges (overprints)
Les surcharges signalent souvent des éditions limitées, des changements politiques ou une nouvelle valeur faciale — autant de caractéristiques qui augmentent la valeur d’un timbre. Les surimpressions sont des marquages supplémentaires ajoutés après l’impression originale d’un timbre, souvent utilisés pour réutiliser ou revaloriser le stock existant. Leur irrégularité en fait une cible de choix pour les faussaires. Les surcharges contrefaites sont souvent mal alignées, présentent une densité d’encre irrégulière ou utilisent des polices qui ne correspondent pas à l’époque. Certaines sont créées numériquement et imitent l’apparence sans reproduire la technique d’impression d’origine. Les experts examinent la qualité de l’encre, la position et les incohérences typographiques pour détecter les faux.

3. Gomme et patine altérées
Le revers d’un timbre raconte sa propre histoire. Les collectionneurs accordent une grande importance à la gomme d’origine, que les faussaires tentent de reproduire avec des adhésifs approximatifs au niveau de la texture, de la brillance ou du vieillissement. Certains enlèvent et réappliquent de la gomme pour simuler un état « neuf ». D’autres ajoutent une patine artificielle sur les deux faces du timbre afin de créer une illusion d’ancienneté. Les experts distinguent les vrais des faux en observant la teinte, les fissures de surface et la réaction de la gomme à la lumière.

4. Perforations falsifiées
Beaucoup de timbres rares existent en version perforée et non perforée. Les faussaires ajoutent donc de fausses perforations à des exemplaires non perforés en utilisant des instruments manuels. Ces perforations artificielles sont souvent irrégulières, trop nettes ou mal espacées. En revanche, les perforations authentiques présentent une taille uniforme et un perçage propre, conforme aux machines d’époque.
Cependant, les fausses perforations ne sont pas les seules à imiter des versions plus rares. Une autre pratique courante consiste à « réparer » les timbres endommagés. Les timbres dont les « dents » de perforation sont manquantes ou irrégulières subissent une perte de valeur significative. En reperforant ces zones endommagées, les contrefacteurs cherchent à améliorer l’attrait visuel et à dissimuler les défauts, induisant ainsi les acheteurs en erreur.
Les experts de Catawiki se servent de gabarits, mesurent l’espacement et comparent avec des collections de référence pour vérifier l’authenticité.

Rien ne vaut l’expertise humaine
En fin de compte, aucun guide ne remplace la vérification par un expert. Le meilleur moyen d’éviter les contrefaçons ? Utiliser des plateformes fiables. Évitez les vendeurs privés non vérifiés et privilégiez les places de marché reconnues. Sur Catawiki, chaque timbre est rigoureusement examiné de manière numérique par des experts internes, qui allient technologie de pointe et expertise philatélique, avant d’être mis aux enchères.