Les contes et légendes de Kytice par l’artiste Jiri Hanibal à la Galerie Art et Miss du 21 au 27/11

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Du 21 au 27 novembre, la Galerie Art et Miss présentera une quarantaine de tableaux de Jiri Hanibal, peintre d’origine tchèque qui savoure chaque instant passé à transformer ce qu’il voit et ceux qu’il aime en art, pour ne pas dire en or. Cette exposition revient sur les sept dernières années de sa pratique picturale car cet artiste complet s’illustre également en tant que chef décorateur, comme son grand-père avant lui, sur les plateaux de cinéma et de télévision. Une activité qui lui vaut un sens presque inné du cadrage !

Le temps, c’est de l’art
Son premier pinceau, c’est son beau-père qui lui met en les mains, à Prague, où il a grandi, sous Alexandre Dubček et le « socialisme à visage humain ». La peinture devient rapidement pour Jiri Hanibal, qu’il l’étudie dans son pays puis en France, synonyme d’évasion. D’où la nostalgie qui émane de ses tableaux. Outre ses proches, ses filles et sa compagne, ses jouets d’enfant peuvent lui servir de modèles, tout comme le chat borgne de feue sa mère, qui figure, dans des tons sable d’une douceur infinie, sur l’affiche de l’exposition. Une intimité longuement mûrie, sur toile, papier ou miroir, fenêtre ultime sur l’âme.

Diverses sources d’inspiration tendent vers un même but : se complaire, se lover dans l’instant. Rien n’est définitif. C’est pourquoi Jiri Hanibal prolonge autant que possible le processus de création, dont il apprécie chaque seconde. Rien d’étonnant à ce que cet expatrié ait appris le français en lisant « La Recherche » de Marcel Proust. Dans chaque empâtement, chaque strie, chaque couche de peinture se lit l’épaisseur du temps. La réalisation d’un tableau peut lui prendre presque un an !

Pleine de relief, de caractère, la palette de Jiri Hanibal ne saurait laisser indifférent. Elle puise dans les gammes chromatiques de Goethe et Wittgenstein, oscillant déjà tous deux entre le gris et le doré. Un mariage qui renverse les codes. Ainsi s’opère le glissement du chaud-froid, du clair-obscur vers une sorte de froid-chaud, d’obscur-clair qui donne de l’éclat aux tonalités les plus sombres. Le fantôme de Gustav Klimt (1862-1918) n’est jamais bien loin non plus… Gustave Doré (1832-1883), dont Jiri Hanibal revisitait récemment les illustrations pour la Bible, n’a qu’à bien se tenir !

Informations pratiques :
Lieu : Galerie Art et Miss – 14 Rue Sainte-Anastase, 75003 Paris
Date : vernissage le 21/11 à 18h / exposition du 21/11 au 27/11
Horaires : 13h-19h
Information supplémentaire : Livre auto-édité entre Jiri Hanibal et Xavier Galmiche (traduction-Sorbonne) en édition limitée

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