Civitatis : pourquoi voyager contribue au bonheur ?

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Civitatis a mené une étude sur le voyage : Pourquoi voyager contribue au bonheur.

En voici les enseignements :

En 2005, Cliff Arnall a déterminé que le troisième lundi de janvier était le jour le plus triste de l’année. Le Blue Monday venait de naître, une date noire dans le calendrier de chacun en raison de différentes variables qui influencent le caractère et l’humeur.
Toutefois, la communauté scientifique a rejeté la théorie d’Arnall, professeur à l’université de Cardiff, en raison de la méthode utilisée. Mais le poids médiatique du concept l’a emporté sur la raison.

Dès lors, et malgré les efforts des psychologues, psychiatres et sociologues pour prouver que cette théorie n’a pas de sens, beaucoup se préparent chaque année en janvier à éviter le jour le plus triste de l’année : le Blue Monday.

Même en sachant que cette journée fatidique manque d’arguments pour être considérée comme déprimante, Civitatis, l’entreprise de vente en ligne de visites guidées, d’excursions et d’activités en français dans le monde entier, s’est penchée sur le lien étroit qu’entretiennent voyage et bonheur. Voyager serait-il l’une des recettes au bonheur ?

Tomber amoureux en dehors de sa zone de confort

Selon une enquête menée par Chun-Chu, professeur à l’école de gestion hôtelière de la Washington State University, les personnes qui voyagent plus fréquemment connaissent des niveaux de bonheur plus élevés en raison des substances libérées par le cerveau lorsqu’elles quittent leur zone de confort et leur routine.

La dopamine, l’ocytocine et la sérotonine sont les grands “coupables”. Ces hormones sont toutes activées lors de voyages où l’individu franchit les limites du territoire connu pour entrer dans un monde qui lui est totalement étranger, illuminant son cerveau.
Marta Jimenez Castro, neuropsychologue spécialisée dans les troubles de l’anxiété et de l’humeur, l’explique ainsi : « Voyager, c’est comme tomber amoureux. Et je le dis littéralement, car le cerveau réagit de la même façon quand on voyage que quand on tombe amoureux. Le mental ne fait pas de distinction entre un nouveau stimulus et un autre. Peu importe qu’il s’agisse d’un nouveau partenaire ou d’un endroit inconnu. Il concentre son attention sur les nouveaux stimuli et les détecte grâce à la dopamine. C’est pourquoi les voyages ont un effet psychologique et émotionnel positif sur nous. Même s’il s’agit d’une escapade d’un week-end ».
On pourrait donc affirmer que le voyage nous fait tomber amoureux de nouveaux endroits, des recoins que nous visitons pour la première fois et des émotions que ces territoires inexplorés éveillent en nous.

Vivre plus longtemps, vivre mieux
Il y a quelques années, une équipe de chercheurs de l’Université Cornell a déterminé que le bonheur se loge dans l’enregistrement de souvenirs et d’expériences pertinents, dont l’expression ultime est le voyage.
L’étude s’est penchée sur le cerveau pour trouver un certain nombre d’indices qui semblent établir des liens étroits entre la longévité et les voyages. Mais ce n’est pas tout : d’autres études allant dans le même sens affirment qu’il existe une sorte de gène de l’aventure, le DRD4-7r, un récepteur de la dopamine qui détermine le désir d’explorer. On pourrait alors se demander s’il est possible d’éduquer le cerveau à vouloir voyager pour ainsi prolonger nos années dans ce monde…

Le psychologue Alberto Noguera est clair : « Notre cerveau peut être éduqué à un point que nous ne pouvons imaginer. Certaines choses sont difficiles, surtout celles qui font hurler notre voix intérieure pour nous effrayer. Mais nous pouvons l’éduquer, lui dire que nous acceptons sa peur ou ses avertissements, et continuer à lui parler jusqu’à ce qu’elle perde sa force. C’est comme aller à la salle de sport : c’est difficile au début, mais ensuite cela devient naturel et votre santé vous en remerciera. Il en va de même pour sortir de sa zone de confort ».

Il semble donc évident que les voyages ont un effet positif sur la santé, en augmentant l’espérance et la qualité de vie des voyageurs. Dans certains cas, faire ses valises n’est pas une impulsion naturelle, mais les scientifiques semblent s’accorder à dire qu’il faudrait le faire, même si cela n’est pas aisé, jusqu’à ce que cela devienne naturel. Il ne s’agit pas seulement d’une question de plaisir momentané : c’est clairement investir dans la santé.

Le stress ne rentre pas dans la valise
Il semblerait que certains problèmes n’ont pas leur place dans nos bagages. Du moins, pour le cerveau. Il se peut qu’un ou deux nous suivent, mais peu de temps après, ceux-ci disparaissent rapidement en se perdant dans la nouvelle destination. Un bon exemple de cela est l’étude menée par un groupe de chercheurs en Arizona, qui a conclu que les femmes qui prennent plus de vacances ont tendance à être moins sujettes à la dépression, à la fatigue et au stress.
Elles ont même évalué plus positivement leur mariage et leurs relations personnelles.
Andrés Muatruga, sociologue et auteur de plusieurs livres sur l’impact du développement technologique, affirme que « le stress, étant donné la situation actuelle, est une épidémie qui nous suit à travers des appareils tels que le téléphone, la tablette ou l’ordinateur », et assure que « cette situation a un impact sur notre cerveau dont nous n’avons pas encore pu vérifier toutes les conséquences ». Cependant, l’augmentation des troubles anxieux et dépressifs ces dernières années est indéniable et, dans de nombreux cas, semble être liée au développement technologique (notamment en raison de l’hyperconnectivité et de la comparaison constante sur les réseaux sociaux). Si nous combinons ces questions avec la gestion du personnel par les entreprises et les difficultés économiques, le résultat est une catastrophe émotionnelle.

Pression, exigences et comparaisons constantes auxquelles il semble impossible d’échapper dans un monde qui, comme le dit Muatruga, est hyperconnecté au point d’être malsain et routinier.
Marta Jimenez a un médicament clair pour contrer les effets de la société actuelle : motivation, excitation et déconnexion. La neuropsychologue affirme que « nous avons tous ressenti cette sensation au travail, lorsque vous anticipez des vacances ou un week-end : vos performances changent et vous vous concentrez d’une manière différente parce que la fameuse dopamine anticipe les scénarios que vous allez vivre dans le futur. Au contraire, lorsque vous ne voyagez pas et que votre vie devient monotone, ce qui se passe dans le cerveau est que la dopamine – l’hormone qui nous excite et motive – diminue en même temps que d’autres substances telles que l’ocytocine ou la sérotonine.

Et pourquoi cela nous arrive-t-il ? Apparemment, l’explication résiderait dans un concept psychologique bien spécifique : l’adaptation hédonique. Il s’agit d’une tendance observée chez les humains à revenir à un niveau de bonheur relativement stable, en dépit d’événements positifs ou négatifs qui se produisent dans leur vie. Ce mécanisme fait que le cerveau s’habitue aux mêmes stimuli (le même trajet pour se rendre au travail, se rendre aux mêmes endroits, etc.) et qu’il ne génère plus ces substances, augmentant la probabilité de stress ou d’anxiété.

Par conséquent, un bon remède pour combattre ces états constants d’apathie, de stress ou d’anxiété peut être de vous asseoir tout simplement devant l’ordinateur et de rechercher les destinations où vous aimeriez vous rendre. Parce que le cerveau ne fait pas la distinction entre la réalité et l’anticipation de ce scénario : lorsque vous programmez un voyage, votre esprit est déjà présent à cet endroit et cela va modifier la chimie du cerveau.

Il semble que la science soit claire sur les bienfaits des voyages. Et vous, contribuez-vous à votre bonheur ?

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