Hybridité et flexibilité : l’avenir du travail à distance

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Les travailleurs et les entreprises du monde entier s’accordent sur une ligne commune : continuer à travailler à distance est l’avenir du monde du «travail intelligent ». Il n’y a pas de retour en arrière possible face à la nouvelle gestion liquide du travail. Pourtant, la solution d’un smart working hybride et flexible est la meilleure sur le plat. Les plus grands partisans de cette solution, évidemment, sont les répondants âgés de 20 à 30 ans, mais en général, toutes les tranches d’âge s’accordent sur une option de smart working fluide.

Le travail en bureau virtuel n’est pas un jeu à somme nulle

« La seule façon de créer des expériences vraiment équitables et positives pour les gens est de leur donner le choix de l’endroit, du moment et de la personne avec laquelle ils peuvent travailler. Ensuite, il faut s’assurer qu’ils disposent de tout le soutien nécessaire à leurs choix » explique Ryan Anderson, vice-président de Insights and Research chez Herman Miller, une entreprise de mobilier de bureau.

Une telle déclaration peut surprendre de la part d’une entreprise connue pour créer des meubles modulaires qui deviennent ensuite des postes de travail. Cependant, depuis sa fondation en 1905, Herman Miller a toujours su créer des environnements flexibles qui peuvent répondre à de petits changements dans la façon dont les gens travaillent.

Au milieu des années 2000, alors que les appareils mobiles et l’internet 3G commençaient à nous détacher de nos encombrants ordinateurs de bureau et de nous faire découvrir le monde en ligne – l’exemples du boom de jouer à machine à sous en ligne est éclatant -, la société de mobilier de bureau a compris qu’il était possible de réfléchir à un nouveau lieu de travail, plus distribué. Elle a publié des livres blancs sur la productivité à distance et un modèle dans lequel il était possible de travailler depuis n’importe quel endroit.

Maintenant que, en raison des nécessités imposées par la pandémie, la plupart d’entre nous ont fait l’expérience du travail à distance, le modèle de travail distribué ne suscite plus le même degré de scepticisme que lorsque Herman Miller a abordé le sujet pour la première fois en 2005. Mais le fait que l’avenir du travail à distance soit flexible et virtuel ne signifie certainement pas qu’il sera facile.

La déconnexion, un besoin fortement ressenti

La question de la disponibilité des travailleurs pendant le travail à distance est un sujet brûlant, tant pour les entreprises que pour les travailleurs, et l’on s’oriente vers une réglementation en la matière.

Il ne s’agit pas d’une question simple car elle englobe de nombreux aspects. Elle concerne à la fois la réglementation, le travail par objectifs, et la capacité de l’entreprise à maintenir l’engagement de ses employés même à distance.

Il ressort des témoignages des responsables RH (Ressources Humaines) que les entreprises prennent des mesures décisives pour trouver une gestion correcte du temps, en mettant en

pratique des actions de différents types telles que la formalisation de l’extension du temps de garde et la gestion autonome des équipes. On estime qu’un règlement est nécessaire de part et d’autre pour éviter les désaccords et pour que tout se déroule de manière plus harmonieuse et plus sûre.

Les coûts du travail à distance

Quatre-vingt pour cent des travailleurs disent que l’entreprise devrait participer aux frais encourus par ceux qui travaillent à domicile, dont :

● connexion Internet

● poste de travail

En revanche, l’opinion des entreprises interrogées est qu’il n’est pas prévu de modifier le contrat pour inclure le partage des coûts pour les personnes travaillant dans le cadre du smart working.

En particulier, des études ont confirmé que le travailleur à distance avait dépensé de sa poche pour mettre à jour l’équipement nécessaire pendant la pandémie. La nouvelle approche du travail a ensuite révélé d’autres problèmes personnels des professionnels interrogés, à commencer par les troubles physiques (maux de tête, douleurs dorsales et cervicales, troubles du sommeil et bien d’autres encore), dont souffraient pas moins de 71 % de l’échantillon.

Les causes ? Apparemment anodins, comme un mobilier inadapté, ou l’absence de grands écrans, de casques antibruit et même de caméras haute résolution pour se connecter aux PC, tablettes ou téléphones. L’autre point sensible est la diminution des contacts personnels avec les collègues, qui a exacerbé la difficulté de séparer la vie professionnelle et la vie privée et d’être capable de se concentrer pendant les heures de travail en raison des distractions à la maison.

Enfin, et surtout, il y a la question de la sécurité : les employés de tous âges s’accordent à dire que l’une des principales préoccupations liées à la technologie est la vulnérabilité accrue des entreprises pour lesquelles ils travaillent et les éventuelles violations de données dont elles peuvent être victimes.

Le travail par objectifs pour une gestion efficace du travail à distance

Les travailleurs et les entreprises sont d’accord pour aller dans la même direction : l’organisation du travail par objectifs. Soixante pour cent des responsables RH interrogés déclarent avoir introduit ou être en train d’introduire des modalités de travail axées sur les objectifs, dans lesquelles les horaires sont fluides et où il n’y a pas de pointage. En outre, 83 % des travailleurs affirment que le travail à domicile, même partiel, a permis de concilier les besoins professionnels et la vie de famille.

La technologie a, toutefois, remplacé les contacts personnels. Pourtant, les responsables des RH affirment que les entreprises tentent d’impliquer les employés et de maintenir le contact par le biais :

● des enquêtes en ligne auprès des employés pour connaître leur degré de satisfaction

● des chats et activités en ligne

● des événements en personne gérés par des équipes

● des parcours de formation ciblés.

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